Francês/Français

Vol 3840

Vol 3840

 

Tom Coelho*

 

 

“Dominer la peur est le commencement du savoir-faire.”

(Bertand Russell)

 

L’épisode se passe à l’aeroport de Confins, à Belo-Horizonte. Je suis sur le chemin de Palmas, la capital de Tocantins, avec escale à Brasilia. L’embarquement est annoncé aux haut-parleurs. Comme d’habitude, je suis un des derniers à suivre la liaison aérienne qui donne accès à l’avion – Je cherche la distance des queues de n’importe quelle qualité parce que elles me font sentir le manque de respect à l’usage du temps.

 

Là que surgit à l’horizon, un couple un peu pressé = mère et fils. Le petit garçon n’a pas plus que dix ans, présente au commissionnaire son carton d’embarquement. Le sien et celui de sa mère. Peau brune, cheveux plutôt noirs et courts, son air indique un air de sérénité, peut-être un manque de gaiété.

 

Quand nous nous approchons de la porte de l’avion, j’entends le jeune dire à la compagnie scrutatrice:

 

– Maman, j’ai peur…

 

À cet instant, je comprends le pourquoi de chaque marque d’expression qui contourne sa face. Il s’agit de son premier vol, une expérience unique, presque un rythme de passage.

 

Nos premières expériences sont toujours très particulières. Certaines sont frustrantes, d’autres insipides, la plupart inoubliables. La première qui tombe, la première dispute, le premier baiser. La première approvation dans un concours universitaire, avec le droit à avoir la figure peinte et les cheveux ébranchés. Le premier travail rémunéré et le premier argent gagné à la sueur de son front.

 

Rubem Alves disait dans une de ces chroniques: “Le plaisir est unique, ne se répète pas. La joie se répète toujours, Il suffit de se rappeller. Et de fait, le sourire gagne mes lèvres quand je me rappelle des moments spéciaux que j’ai pu vivre.

 

C’est curieux comme nous désirons plusieurs choses et luttons pour les conquérir, en les négligeant par la suite. Je fais une analogie avec les enfants qui passent l’année entière en insistant sur un fameux jouet comme le cadeau d’anniversaire, l’abandonnant après une heure de distraction. Nous avons des difficultés d’apprécier nos conquêtes.

 

Aussi, j’avais, c’est clair, mon premier vol. Je me rappelle comment j’ai été impressionné, j’étais comme l’architecture de l’aeroport, avec l’ingénieur de l’avion, avec l’éfficience de l’accès avec un scénario de colère à travers une petite fenêtre. Aujourd’hui, en sautant d’un avion à l’autre, ce qui était admirable est devenu un endroit commun. Une compagnie aérienne ne me vend pas du transport, de la sécurité où le service de bord. Ce que je lui achète est l’économie du temps.

 

La chance m’a refusé le privilège de m’asseoir près d’une jeune dame pour accompagner son anxiété au décolage où son angoisse durant l’arrêt. La dernière image que j’ai enregistrée à été de sa mère, appareil photografique dans le poignet, tirant une photo de la cabine du commandant. Et son sourire contagionant comme pour déclarer au monde la transposition d’un autre stage de croissance: maintenant lui aussi peut voler.

 

Moi, j’aurai voulu que tous les sourires soient expressifs comme celui-ci. Et que toutes les peurs puissent être comme celle que j’ai senti en s’approchant de l’avion: la peur qui défie, mais ne paralyse pas à laquelle on fait face et on supère.

 

04/10/2005

 

* Tom Coelho!, avec formation en Économie par la FEA/USP, Publicité par la ESPM/SP, spécialisation en Marketing par la Madia Marketing School et la Qualité de Vie dans le Travail par la USP, est consultant, professeur universitaire, écrivain et conférencier. Directeur de l’Infinity Consulting et Directeur de l’État de NJE/Ciesp. Contacts par courriel: tomcoelho@tomcoelho.com.br.

 

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Como citar e referenciar este artigo:
COELHO, Tom. Vol 3840. Florianópolis: Portal Jurídico Investidura, 2008. Disponível em: https://investidura.com.br/internacional/francesfrancais/vol-3840/ Acesso em: 19 abr. 2024